Le diagnostic des allergies


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L’allergie touche à tous les âges et de plus en plus de gens sont concernés. D’ailleurs, la rhinite allergique concerne 25 à 30% des français, et 4% de la population est touchée par une allergie alimentaire.[1]

La diversité des allergènes et des symptômes sont en partie responsables de cette errance diagnostique. Aussi n’est-il pas rare qu’il faille plusieurs années avant d’identifier une allergie. Pourtant, la détection précoce d’une allergie permet d’adopter des comportements ou des précautions pour limiter l’exposition à l’allergène responsable, voire de procéder à une désensibilisation et améliorer ainsi la qualité de vie des personnes allergiques. En cas de suspicion d’allergie, un bilan allergique, permet d’identifier l’allergène, cause de l’allergie. Plusieurs types de tests existent.

Tests cutanés : les prick-tests

Le prick-test est un test cutané qui consiste à introduire dans l’épiderme différents allergènes pour observer si une réaction cutanée se produit. En général, le test se fait sur l’intérieur de l’avant-bras, où a été tracée une grille dont les cases sont numérotées. Dans chacune des cases un allergène dilué dans une solution est introduit sous la peau à l’aide d’un piqueur. En cas d’allergie, une réaction se manifeste dans les 10 à 15 minutes : rougeur, gonflement ou démangeaison. Soulignons que ces réactions sont indolores ou très peu douloureuses. Le prick-test permet de tester une grande variété d’allergènes : acariens, pollens de graminées et d’herbacées, pollens d’arbres (bouleau, noisetier, olivier cyprès...), poils d'animaux (chat, chien, cheval), moisissures, blattes, allergènes alimentaires (notamment les allergènes de l'arachide, du blanc d'œuf, du poisson et du lait de vache, particulièrement chez les enfants de moins de trois ans).

Analyses de sang (IgE spécifiques)

Une analyse sanguine avec dosage des IgE (anticorps immunoglobuline E) spécifiques à certains allergènes est prescrite afin d’identifier les allergènes en cause dans les symptômes identifiés. Ces dosages permettent aussi d’identifier une sensibilisation à des composants moléculaires des allergènes.
De très nombreux allergènes peuvent être recherchés par ces dosages sanguins et en particulier ceux qui ne sont pas disponibles pour réaliser les prick tests.
Ces dosages sont quantitatifs et permettent dans certaines circonstances le suivi de l’efficacité du traitement anti allergique.

Test de provocation

Lorsque le prick-test et l’analyse de sang n’ont pas permis d’identifier l’allergène responsable de l’allergie, il peut être procédé à un test de provocation. Le principe : provoquer une réaction allergique en exposant la personne allergique à l’allergène, en augmentant progressivement les doses. Cette méthode comporte des risques, notamment de choc anaphylactique, aussi ce test doit-il être réalisé sous surveillance, en milieu hospitalier.

Ces 3 types de test sont complémentaires et sont utilisés en fonction du type et de l’intensité de symptômes ainsi que du contexte clinique du patient.

. Le diagnostic d’allergie repose sur :
• la présence de symptômes évocateurs/compatibles avec une allergie
• l’identification d’un ou plusieurs allergènes (Test cutanés et/ou IgE spéci fiques) compatible(s) avec les symptômes observés
• une chronologie pertinente entre l’exposition à l’allergène et l’apparition des symptômes

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